Ubisoft Annecy et Montréal font partie du groupe Ubisoft, studio de développement et d’édition de jeux vidéos. Le studio d’Annecy est connu pour avoir travaillé en collaboration avec les studios Ubisoft Montréal et Ubisoft Shanghai sur le multijoueur des franchises Splinter Cell et Assassin’s Creed. Le studio de Montréal est connu pour être le leader des studios Ubisoft dans le développement de licences comme Assassin’s Creed ou encore Watchdogs. En 2014, suite au succès de Watchdogs, Montréal et Annecy collaborent dans le travail en animation des cinématiques du DLC Bad Blood.
Dans ce projet, j’étais en charge du motion editing des personnages de cette cinématique qui se joue a la fin du DLC Bad Blood, ainsi que le tracking et l’animation faciale.
Renforcer l’implémentation des acteurs dans le décor
La MoCap est un excellent outil pour avoir rapidement des animations réalistes et de très haute qualité. Le point négatif est que le décor qui va entourer les acteurs est ultra limité. Heureusement que nous sommes entourés de réel performeurs, qui font appel a une imagination débordante pour s’immerger au mieux dans le contexte d’une scène.
Pour augmenter encore plus la performance, le motion editing va apporter des petits détails en plus qui lieront vraiment la performance a son contexte. Tout simplement aussi car des changements de mise en scène sont appliqués après le tournage, et qu’il faut retravailler l’animation pour que le plan reste cohérent.
Keyframing pour augmenter la performance
Un exemple sur cette cinématique est le moment où les écrans s’allument tous simultanément, et aveuglent le personnage. T-Bone tourne la tête et ferme les yeux pour se protéger la vue. Sur le plateau, il n’y avait pas tous ces écrans, il a fallu donc retravailler la performance pour ajouter cette réaction au niveau du corps mais aussi au niveau de l’animation faciale.
De même, comme tout travail de motion editing, les contacts au sol et avec les props ont été travaillés.
Le déplacement du personnage de T-Bone a été modifié en le téléportant d’un endroit à l’autre au tout début de la cinématique, pour que le cadrage du personnage avec les écrans soit plus pertinent.
Le motion editing ajoute vraiment une qualité supérieure des datas mocap. Au delà du simple travail des contacts et du nettoyage des vibrations ou des sautes. Cela évite surtout, lorsqu’il y a changement de direction et de réalisation après le tournage, de tout recommencer a zéro. On évite de nouvelles prises sur le plateau Mocap, qui demandent beaucoup d’organisation à mettre en place surtout lorsque le plateau est a l’autre bout du pays, voire à l’étranger. Une passe de keyframe pour ajouter une réaction, ou modifier un déplacement et le tour est joué.